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Jean Rosselot

10 novembre 2006

BVV de septembre 2006

L’urbanisme fait la ville...

 

La discussion et l’approbation récentes par le Conseil municipal du Plan local d’urbanisme, c’est-à-dire de la loi que la ville se donne à elle-même en matière de constructions, de structuration et d’occupation de l’espace communal, révèlent les contradictions et manques d’anticipation (de l’équipe municipale en place) qui risquent d’avoir de graves conséquences pour une ville comme la nôtre.

 

D’abord, ambiguïtés et inquiétudes ne sont pas levées dans des secteurs sensibles, comme ceux, par exemple, des Vaîtes ou des Montboucons.

 

Sur le secteur des Vaîtes, certes, une étude est lancée, mais avec un cahier des charges qui ne rassure pas, quant aux destructions de maisons, quant à la hauteur des immeubles, ou tout simplement quant à l’atteinte de la colline.

 

Ensuite, la Municipalité n’affiche pas sa volonté de récupérer les grandes emprises foncières de l’Etat (par exemple : domaines militaires, ferroviaires abandonnés) pour les employer à répondre à des besoins collectifs. Elle n’est pas suffisamment prompte à négocier.

 

Enfin, les belles règles d’esthétique architecturale, comme par exemple sur ce que le Maire appelle la « 5ème façade » des immeubles, les toits et toitures, sont pures parlottes. Les règlements prévoient qu’elles soient harmonieuses, accordées au style local : c’est ce que dit le stylo, pendant... que la truelle, elle, fait le contraire, par exemple sur ce site particulièrement prisé de la Mouillère où les immeubles s’alignent en rectangles aux toits plats en tangente de la Boucle , en bordure du Doubs, sans cohérence avec le vieux Besançon.

 

Enfin, et c’est là la responsabilité du Président de l’Agglomération, la périurbanisation n’est pas vraiment maîtrisée ; les questions de logement sociaux, de l’adaptation des immeubles pour les personnes handicapées, de l’harmonisation avec les transports ne sont pas assez privilégiées. C’est à regretter.

 

Sur tous ces sujets, l’Opposition a proposé un projet moderne, humain et efficace, qu’elle exposera aux Bisontines et aux Bisontins lors des grands débats qui précéderont les échéances électorales futures

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10 novembre 2006

Intervention lors du débat sur le PLU conseil

Intervention lors du débat sur le PLU conseil municipal du 6 juillet 2006

Monsieur le Maire, Chers collègues,

 

1 - L’urbanisme est un enjeu majeur de société, d’avenir de notre collectivité. Je salue à cet égard le travail des Services

2 - Il est au croisement des politiques nationales et locales

 

3 - Notre débat de ce soir s’inscrit dans une dizaine d’année de réflexion et de législation : Loi Solidarité et Renouvellement Urbain, et Loi Urbanisme et Habitat. Les gouvernements ont prolongé les politiques antérieures de restructuration des villes sur elles-mêmes, ce qui fait que, comme le disait Edgar FAURE « les choix sont non entre les idéaux mais entre les moyens »

 


 Trois facteurs de transformation président à notre prospective, et c’est à leur aune que l’on va mesurer les valeurs du document qui nous est soumis :

 

- Mutation économique :

Ø Mondialisation

Ø Stratégie d’accueil du TGV

- Mutation des modes de vie : taille moyenne des ménages : 3,5 en 1950, 2,5 fin du dernier siècle, 2,4 bientôt.

- Politiques publiques.

 

De ce triple point de vue, ma critique porte sur :

 

- Le manque de cohérence interactive entre les plans, projets, schémas

- Le flou sur les zones à urbaniser, leur densité.

- Les 3 zones à restructurer, rénover

- La qualification des façades

 

 

 

1 - Cohérence

La concomitance de l’adoption, mercredi 30 juin du PLH – CAGB et de l’arrêt du PLU d’aujourd’hui nous donnait l’opportunité de voir loin,en termes de logements, d’économie, de transports, spécialement dans l’optique de la stratégie d’accueil du TGV – Besançon – Auxon-dessus (ex de la stratégie du Schéma de cohérence territoriale) Je me souviens de cette publicité lors de l’arrivée du TGV au Mans : « pour le prix d’une location de telle surface de bureau à Paris, vous pouvez acheter telle surface de m² au Mans ».

 Comment ne pas voir que dans ce que le SCOT désigne comme un corridor, il n’y a pas de référence PLH – PLU ?

 Vous nous présentez plus un ensemble de petites actions locales que la structuration d’un grand bassin d’habitants la périurbanisation.

 Je m’adresse autant au Président de la CAGB qu’au Maire. Une des grandes carences de nos politiques d’urbanisme par rapport aux expériences étrangères est de n’avoir pas su gérer, maîtriser la périurbanisation. On peut presque dire que les urbanistes ont affiché un refus boudeur face à cette nécessité.

 Autrement dit, ce phénomène si prégnant, si contemporain a été géré par contacts entre maire, lotisseurs, pavillonneurs sans vision d’ensemble.

 

 

 

2 -  Zones à urbaniser

L’un des points d’achoppement est pour nous la densité des constructions. Il ne faut pas, du développement durable, ne retenir qu’un objectif de limitation de la consommation de l’espace.

Il y a l’existant, des besoins immédiats et légitimes.

En ce sens on ne peut qu’être inquiet de ce que laisse entrevoir ce PLU, qui ne semble pas refléter vraiment les aspirations de nos concitoyens, sur les secteurs :

  • des Vaîtes : les règlements proposés semblent contredire les assurances données : exemples :

Ø Collines

Ø Destruction de maisons

Ø COS

· des Montboucons : même thématique : la Ville semble vouloir se passer d’une surface minimum, condition nécessaire du maintien paysager homogène.

 

 

 

3 - Zones à restructurer comme Clairs-Soleils – Planoise, Casamène, Vauban etc.

La ville ne jette pas assez son dévolu

 

 

 

4 -  La cinquième façade :

Au moment où vous parlez s’achève les Immeubles de la Mouillère au toit plat. L’embellissement, c’est la qualité des façades. En conclusion, il ne faut pas figer dans une état du « futur souhaitable ».

10 novembre 2006

Interventions sur le rapport de la CRCC

DEBAT

SUR LE RAPPORT D’OBSERVATION DEFINIVE

DE LA CHAMBRE REGIONALE DES COMPTES DE FRANCHE-COMTE

INTERVENTION DE M. JEAN ROSSELOT


PRESIDENT DU GROUPE UMP


 

    Observations liminaires :

 

 

- Toutes les collectivités sont assujetties à un tel contrôle et les magistrats ne mettent le doigt que là où ça fait mal : c’est la règle.

- La règle est aussi celle de la procédure contradictoire : observations provisoires, réponses provisoires de la Ville , observations définitives, réponses définitives. C’est l’autorité de la chose jugée qui prévaut, d’une juridiction indépendante et orfèvre en la matière.

- La règle est que la valeur d’un tel document est indicative pour l’avenir. C’est bien ce qui nous intéresse. L’avenir, le votre mais aussi le notre à la tête de cette Ville.

 


 Ensuite :

 

                 -Ce que dit la Chambre , c’est que cette ville doit se départir de cette tradition de grands projet insuffisamment préparés, d’arbitrage inexistant entre la régie et l’externalisation, ou entre le financement par l’impôt ou par l’emprunt, qu’elle doit diminuer son train de vie, définir un projet motivant et mobilisant pour son personnel. Elle dit surtout que l’exigence démocratique doit être mieux satisfaite, c’est-à-dire le Conseil municipal mieux respecté dans sa fonction de représentant des citoyens et des contribuables.

 

                 -Appuyons nous sur quelques exemples :

 

  1 - Les grands travaux : marché beaux arts et musée du temps.

La Chambre invite en filigrane à recourir à un programmiste, c’est-à-dire un architecte ou cabinet d’étude qui prépare les cahiers des charges qui seront soumis aux opérateurs en appel d’offres à partir des caractéristiques, délais, financements voulus par la municipalité.

 On saurait d’où l’on vient et où l’on va.

Ca réduirait l’opacité et le nombre de décisions itératives qui sont la conséquence de ce manque de définition des projets. La sincérité budgétaire exige cette réorientation de la gouvernance communale.

  Cela éviterait des observations comme celle des 250 % d’augmentation du marché d’études relatif à la mission de contrôle technique de l’opération Musée du Temps.

 

 L’exigence démocratique réelle doit aussi conduire à organiser un vrai débat sur le mode de financement, c’est-à-dire sur l’arbitrage entre l’emprunt et la fiscalité directe : un débat justifié quand une opération profite à plusieurs générations.

 

  2 - Les transferts de compétence doivent être réellement accompagnés de transferts de charges correspondants.

 

  Les ordures ménagères l’illustrent. La collecte aurait dû être transférée en même temps que le traitement. Cette carence a provoqué des doublons. Les charges de personnel doivent être réellement transférée à l’Agglo.

 

  De même que le « rapatriement » du service de la Petite enfance à la Ville doit être accompagné d’une diminution correspondance de la contribution au CCAS pour juger la sincérité des équilibres.

 

 3 - Les arbitrages procéduraux.

 

 Il faut maîtriser les procédures d’appel aux organismes extérieurs. Comme à la SEDD par exemple. Plutôt que de signer une convention de concession, il fallait signer une convention de délégation de maîtrise d’ouvrage public, pour tenir les coûts.

 

Mais le clou du spectacle, c’est ce que j’appellerais la « parabole » de la tonte des pelouses.

Vous qui, en général, la main sur le coeur, jurez fidélité au service public, voici que vous faîtes appel au privé alors que vous avez tout ce qu’il faut (matériel moderne) pour faire en régie.

Au total, je ne sais pas si les pelouses sont mieux tondues mais je vois que le contribuable, lui, l’est bien, tondu.

 

 

 


Le rapport de la Chambre a le mérite de rappeler la bonne méthodologie :

- Définir les besoins, leurs périmètres, leurs volumes

- Regarder si on a les moyens de réaliser

- Voir s’il faut externaliser ou traiter en régie, en sortant de cette idéologie du péché d’externalisation : on choisit le moins cher et le plus efficace.

 

 

 4 - La gestion du personnel doit être remaniée dans comme je l’ai dit lors du débat sur le compte administratif 2005 dans le sens d’un projet à partager et d’une plus grande performance.

 

 

 Le fait d’une mauvaise définition au départ conduit à des impasses.

 

 La gestion du personnel

 

 Ce qui ressort des observations de la Chambre sur l’avancement à la valeur professionnelle d’absentéisme, le cabinet révèle l’absence d’un vrai projet porteur, mobilisateur, motivant pour le personnel.

 

 

 En conclusion :

 

 Ce débat, comme celui sur le CA, est important, pour vous, pour nous, mais surtout pour l’exigence démocratique, avant les renouvellements électoraux relativement proches.

 

 Ce débat, sur la base de ce rapport, doit servir de repère, de guide pour faire progresser la gestion de cette grande ville dans les trois directions suivantes :

 

- Evaluer nos actions, la mesure de leur efficacité (est-ce que les objectifs voulus par le CM sont bien poursuivis ?), l’efficience (qui est différente de l’efficacité qui apprécie les moyens les meilleurs pour atteindre ses objectifs) ; j’insiste bien : des objectifs définis par le Conseil municipal.

- Accompagner les transferts de compétence par de vrais transferts de charges correspondants ; sinon, loin de simplifier et de réaliser des économies l’Intercommunalité alourdit et surfiscalise.

- Veiller à plus de démocratie pour le Conseil municipal : qu’un projet quel qu’il soit soit mieux définit au départ et que si modifications il y a, que celles-ci soient clairement mise en contraste placé dans le cadre de la globalité technique et financière du projet

- Jouer la performance à travers une politique moderne de gestion du personnel qui le motive, qui le forme face à la dépense publique et qui le mobilise plus encore au service de nos concitoyens.

 

           La tradition dans cette Ville est de distribuer sans trop s’occuper du Conseil municipal. C’est rentable électoralement, mais c’est ce qui fait également les belles endormies.

 

 

 

         

 

 

9 novembre 2006

ADOPTION DU COMPTE ADMINISTRATIF DE L’EXERCICE 2005

Besançon, le 22 juin 2006

ADOPTION DU COMPTE ADMINISTRATIF DE L’EXERCICE 2005 INTERVENTION DE M. JEAN ROSSELOT

PRESIDENT DU GROUPE UMP

Mais, c’est la situation budgétaire et financière qu’il reflète qui nous intéresse ; c’est le reflet d’une gouvernance.   

Cette gestion 2005 me parait dispendieuse, d’une ingénierie financière insuffisante et d’une pression fiscale très élevée.

            C’est, et les observations de la CRC le laisse entendre, une tradition de notre collectivité.         

            Vous nous dites :

  Favorable à qui, à quoi ? Aux contribuables, aux besoins des citoyens ?

« Il est important, ajoutez-vous, de constater que la situation de la Ville est toujours positive au regard des ratios d’analyse financière ».

            

   Croyez-vous que les ratios que vous nous donnez page 3 de la brochure -  CA 2005 soient positifs ?

          

-          Des 131% du coefficient de mobilisation fiscale, c’est-à-dire 30% au dessus de la moyenne des Villes de la même strate, de plus de 100 000 habitants ?

-          Du montant des impôts directs par habitants, des impôts que tout Bisontin paye, hors Taxe professionnelle transférée à l’Agglo, qui est de 475 € ?

-          Des 1095 € par habitant du train de vie de la commune ?

-          Des dépenses d’équipement par habitant qui ne sont que de 277 € ?

-          Ou bien encore, de la part des dépenses de personnel dans les dépenses de fonctionnement : 57% à Besançon alors que la moyenne de la strate est de 54% ?

            

  « Notre stratégie budgétaire repose sur une logique simple : maintenir l’autofinancement tout en optimisant nos recettes »

Qu’est-ce à dire ? Maintenir l’autofinancement n’est-ce pas maintenir l’actuelle lourde fiscalité.

      C’est bien plus facile, et c’est mon reproche, que de se poser la question : ne faudrait-il pas chercher à optimiser nos dépenses ?

         C’est ce à quoi est consacré le rapport d’observations de la CRC , quant aux grands travaux, aux achats, au personnel, etc.

            Mais restons au compte administratif et à son principal indicateur de bonne gestion : les restes à réaliser.

      

Vous indiquez que :

            « Le taux de réalisation des dépenses d’équipement est particulièrement élevé : 68,8% ».

          C’est un progrès en effet, mais je le répète : avec une procédure AP-CP (Autorisations de Programme – Crédits de Paiement) il n’y aurait pas de restes à réaliser.

              Une bonne tenue de route budgétaire, c’est comme les trois angles d’un triangle :

            

         

            

            

         

-          Le PPRI ; c’est physique, c’est l’échéancier.

-          La prévision financière, appuyée sur le bilan : comment évoluerons recettes et dépenses au cours des 5-10 ans qui viennent ?

-          La prévision budgétaire basée sur les AP-CP, qui clarifie les dépenses annuelles : une dépense est autorisée par le Conseil municipal ; on met en place les crédits de paiement chaque année : on y voit clair.

On en revient aux conditions de la bonne gestion budgétaire, reflet de la bonne gouvernance qui est de bien savoir ce que l’on veut, ce que l’on fait, comment on le fait et comment on le finance.


            L’erreur dans laquelle vous vous entêtez (et encore, il faut se souvenir qu’en début de mandat il n’y avait pas programmation pluriannuelle) est de considérer que le PPRI est l’instrument suffisant d’une bonne gestion budgétaire pluriannuelle.

            S’il est nécessaire, il n’est pas suffisant.

          Il n’y a que la gestion de la dette, qui, comme le souligne la CRC , soit vraiment favorable ou positive.

   Quand par ailleurs vous écrivez que :

  Que dire, par exemple :

           « Les résultats du compte administratif sont favorables ».

Le compte administratif retrace les comptes de l’ordonnateur que vous êtes, mis en correspondance avec ceux du comptable public.



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